jeudi 29 mai 2014

Festival de Cannes 2014 : Gui Lai (Coming Home)

Comme promis, la suite de mes aventures au Festival...

Après avoir vu Tu dors Nicole? J'ai donné rendez-vous à ma super amie Irina pour passer l'apéro sur le bateau de la Villa Schweppes. Avouez ça aurait fait un bon article pour le blog. Sauf qu'en fait il fallait se pointer à 14h pour prendre la navette. Et puis c'est pas comme si le net croulait déjà sous les posts relatifs à l'évènement qui se déroulait sur le plus grand voilier du monde. Haha ! Je suis sur que vous sentez malgré tout ma frustration...

A cela s'ajoute que l'on devait aller à 22h à un showcase privé #HPConnectedMusic au sein du prestigieux Majestic Barrière. J'avais gagné ça sur twitter, sauf que la petite starlette de Sam Smith qu'on entend un peu trop à la radio à mon goût a annulé sa venue, la veille, à la dernière minute. HP m'a consolé en me proposant d'autres dates pour d'autres artistes bien meilleurs dont j'ai hâte de vous parler ; affaire à suivre...

Par chance la soirée était loin d'être foutue. Déjà, il y avait la Limelight, je vous expliquerai plus tard le concept, pour les non Cannois. Mais le plus important est que la super méga Maman d'Irina a obtenu deux places pour la projection de Gui Lai de Zhang Yimou à 22h au Théâtre Lumière.


Bon sur le coup je dois avouer que lorsque j'ai vu que c'était un film chinois, et hors compétition, je me suis dis que ça risquait d'être violent. En effet quand on a été traumatisé par la Palme d'Or attribuée par Burton en 2010 à l'Oncle Boonmee d'Apichatpong Weerasethakul on se méfie des films orientaux au Festival. De plus, le résumé n'était pas rassurant :
“Lu Yanshi, prisonnier politique, est libéré à la fin de la Révolution Culturelle. Lorsqu’il rentre chez lui, il découvre que sa femme souffre d’amnésie. Elle ne le reconnait pas et chaque jour, elle attend le retour de son mari, sans comprendre qu’il est à ses cotés.”
Mais qui a dit qu'il fallait juger un livre à sa couverture? Nous nous sommes donc motivés car on ne loupe pour rien au monde un film au Théâtre Lumière, d'autant plus qu'on était à l'Orchestre, le meilleur placement.
On y va, habillés tels des stars, si bien qu'un photographe officiel, accrédité aux marches, nous a arrêté pour nous mitrailler on the red carpet. On se sentait fiers, ils ne font pas ça à tout le monde. Puis on part s'installer, sans résister à l'envie de faire quelques selfies tout de même.


Là on attend un peu, toujours le même jeu de critique qu'avec Margaux pour Saint Laurent et surprise c'est Sophie Marceau qui nous rejoint dans la salle. On s'est même dit : « cool ! »,  car une photo avec elle c'est toujours sympa et pas très dur à faire. Mais elle s'est assise, puis est aussitôt partie sans voir le film. C'était juste histoire de se montrer sur les marches. On a trouvé ça d'une incorrection ! Normal que depuis l'épisode du sein, elle ait besoin de photos neuves pour oublier, mais quand même... Pas grave, après c'est Adrien Brody, oscarisé pour Le Pianiste qui nous a rejoins 5 rangs devant nous, pas la même classe tout de suite ! 
Arrive enfin l'équipe du film. On ressentait beaucoup de stress sur leurs visages. Ils sont pas comme nous ces chinois célèbres, très éduqués, humbles ! Ils s'installent à notre grand bonheur 4 rangs devant nous.


Le film commence, tout de suite je vois que l'orchestre n'a rien à voir avec les corbeilles. L'écran parait encore plus vaste, le son surround est immersif comme jamais. (Mieux qu'au futuroscope...).
A la fin du film, une salve d'applaudissement, au moins aussi longue que pour Saint Laurent. Et c'est normal, nous avions assisté à un chef d'oeuvre, plein d'émotion et de vie. Mais aussi plein de vérités sur l'humain. Cela me rappelait un exemple de mes cours de neurosciences et le drame social que représentent certaines formes d'amnésie. Lorsque s'efface certains souvenirs, d'autres tel que la musique persiste miraculeusement...

Plus prosaïquement, on est immédiatement séduit par l'image et l'intensité lumineuse de ce film. Beaucoup de douceur dans les prises de vues, une ambiance mélangeant réalisme et nature morte dans une atmosphère rétro, symbole du style de vie Chinois cristallisé par le Parti. Le scénario est merveilleusement bien construit et pas lourd du tout, je n'ai pas vu le temps filer malgré la redondance des lieux à la manière d'une tragédie occidentale.

Enfin le jeu de Gong Li dans le rôle de Feng la femme de Lu est irréprochable, cette actrice parait pleurer naturellement, son visage transmet foule d'émotions. Elle passe du vide amnésique, à la colère ou à la tristesse d'une façon étonnante alors que ses joies sont larmoyantes. Et à l'évidence, je reste persuadé qu'il n'y avait aucun trucage. Pas étonnant que cette ex-épouse du réalisateur Zhang Yimou soit aussi sa muse dans bon nombres de ses films...

Enfin je ne sais pas si le film était hors compétition parce que cela relate une période de l'histoire encore tabou à Pékin, ou si c'est parce que Yimou a déjà eu plusieurs fois ses chances à Cannes, mais une chose est sure, c'est qu'il aurait pu très bien obtenir une distinction.

Sortie prévue le 10 décembre 2014.

Nicolas-F 

lundi 26 mai 2014

Quinzaine des Réalisateurs 2014 : Tu dors Nicole

Cet article est le premier d'une longue série de quatre articles portant sur la suite de mes aventures au Festival de Cannes. Bien que j'ai pris un peu de retard, je n'ai pas chômé pour autant, entre les études, la recherche d'un job d'été, et tous les évènements de fin d'année, c'est pas évident d'être à jour.

Tu dors Nicole est un film de Stéphane Lafleur, qui était présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.


Il faut d'abord savoir que la Quinzaine est une section parallèle au Festival de Cannes, fondée au lendemain de mai 68 par la Société des Réalisateurs de Films (SRF). À caractère non compétitif, libre et indépendant, son but est de faire découvrir une autre vision du 7ème art. Dans l'esprit du cinéma d'auteur, on trouvera à la Quinzaine toutes sortes de films, animes, courts ou longs métrages produits par de jeunes talents reconnus. C'est aussi l'occasion de rappeler que les plus grands sont aussi passés par là, notamment Georges Lucas (Star Wars), Michael Haneke (Amour), Martin Scorsese (Taxi Driver) ou encore les Coppola père et fille.
Cette sélection est assez facile d'accès, bien loin du tapis rouge très VIP des marches, puisque le grand public est convié à cet évènement. Elle est partiellement sponsorisée par de nombreux partenaires, comme la ville de Cannes, la Région PACA et IdF, les Inrocks, France Télévisions, les associations de cinéphiles et j'en passe.

C'est d'ailleurs grâce au TER PACA, l'équivalent RER pour nous les provinciaux, que j'ai remporté une projection pour deux via leur newsletter ; il faut bien se tenir informé des jours de grève. Il suffisait simplement de répondre à un mail.

À partir de ce moment là, j'ai du choisir un film dans le programme, pas facile, surtout qu'il y'avait un film des studios Ghibli (mais ça je vous le réserve pour plus tard). C'est donc sur le film québécois en noir et blanc que mon choix s'est porté : Tu dors Nicole.

Voici ce que je pouvais lire sur le site officiel :

“Profitant de la maison familiale en l’absence de ses parents, Nicole passe paisiblement l'été de ses 22 ans en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Alors que leurs vacances s’annoncent sans surprise, le frère aîné de Nicole débarque avec son groupe de musique pour enregistrer un album. Leur présence envahissante vient rapidement ébranler la relation entre les deux amies. L'été prend alors une autre tournure, marqué par la canicule, l'insomnie grandissante de Nicole et les avances insistantes d’un garçon de 10 ans. Tu dors Nicole observe avec humour le début de l’âge adulte et son lot de possibles”.

Etant donné que j'ai aussi 22 ans (plus pour très longtemps), ça cadre parfaitement avec ce que je pourrais vivre. Et c'est après une heure de queue devant le JW Marriott, un des palaces de la Croisette, que j'ai découvert ce film 100% Québec. Pas facile de tout comprendre, heureusement qu'il y'avait les sous-titres.

Ce film est léger mais plein de style, un peu à la manière d'Une Nuit à New York, Juno, C.R.A.Z.Y, Paranoïak... Autant de film que j'adore, traitant de thème assez simple de la vie d'«adulescents».

La bande originale est remarquable dans ce film. Très propre avec des sons psyché tout droit sorti d'un synthé des 80's me rappelant vaguement mon groupe favori MGMT. Le tout mêlé au rock percutant et martelant du frère de Nicole et ensemencé d'agiles musiques pop/rock. Bref c'est Canadien, ça se ressent, je suis fan... Le son était pour le réalisateur Stéphane Lafleur un des piliers centraux. En effet l'équipe du film était venue répondre aux questions dans la salle à la fin de la séance ce qui était très appréciable.

Concernant l'intrigue c'est plus compliqué, Nicole et Véronique semblent tellement s'ennuyer qu'on le ressent avec elles, par chance le film est parsemé d'humour et de bonne humeur. L'image est nickel et les prises de vues nous absorbent. Le noir et blanc ne nuit en rien à la qualité du film, bien au contraire, c'est esthétique, éthéré et reposant. Le réalisateur s'est justifié de ce choix par son goût pour la photo B&W (et il a bien raison) ainsi que par sa vision de la banlieue montréalaise.

Enfin, quant au cadre temporel, ne cherchez pas, l'auteur a délibérément masqué toute époque, si bien que même le vieux cellulaire d'un des personnages n'indique rien du tout.


En bref je vous conseille vivement ce film, un après-midi d'été où vous n'avez rien à faire avec votre chum, ça sera toujours mieux qu'un blockbuster abrutissant et ça vous évitera de vous endormir, c'est promis.

Date de sortie présumée : Automne 2014

A tantôt !

Nicolas-F



mercredi 21 mai 2014

H&M Block Party

Coucou les copinous !

Samedi soir je suis allée à la soirée H&M Block Party au Cabaret Sauvage accompagnée de ma super copine Gwendoline. Comme je suis un peu chanceuse en ce moment, j'avais gagné deux places par tirage au sort grâce à la marque. Ça promettait déjà d'être une bonne soirée — les places pour cette soirée étaient d'ailleurs uniquement distribuées sur tirage au sort pour les gens normaux que nous sommes.


Au programme, plein de chouettes activités — même si je vous avoue que je me suis essentiellement concentrée sur la nourriture et l'alcool (on ne change pas une équipe qui gagne).


On pouvait donc se balader entre un stand de nail art, un stand de coiffure make-up, un pop up store H&M Divided, les foodtrucks Le Réfectoire pour manger de bons burgers et Leoni's Deli pour de merveilleux hot dogs, ainsi que des glaces Glazed. À noter que le cadre était absolument fantastique, et le temps radieux, de quoi me faire apprécier pleinement le Cabaret Sauvage que je découvrais pour la première fois.

Mon choix s'est donc porté sur les hot-dogs bio de Leoni's Deli avec ses chips artisanales, un délice !

On a aussi eu la foi de faire la queue afin de se prendre en photo comme tout le monde, histoire de dire qu'on était bien présentes à cette soirée... haha !



Niveau musical, H&M nous a également bien servis,
en invitant deux de mes chouchous du label Ed Banger,
Busy P et Breakbot. Et DJ Pone pour terminer !

Busy P mon amour <3


Après quelques vodka tonic (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, tout ça) et avoir dansé sans relâche, cette période de partiels nous a obligé à rentrer tôt — fort heureusement, cette soirée finissait à 2h, heure à laquelle nous étions déjà rentrées chez nous. Merci H&M !

Robe H&M rose fluo, boots Maje, perfecto Kookai
et tote bag d'amour des 10 ans d'Ed Banger !



Marie-Charlotte

lundi 19 mai 2014

Cannes 2014 : La Boulangerie Bleue by GreyGoose®

En sortant de la séance du film Saint Laurent de Bonello, avec Margaux, nous avons décidé en bons festivaliers de nous rendre dans une de ces soirées privées du Festival de Cannes.

Nous avons choisi pour nous détendre après 2h30 d'émotions : la fameuse Boulangerie Bleue, lieu incontournable de ce Festival.

Photo : A.Candaux - Lien vers son blog
Il s'agit de cette curiosité bleutée située au 45 Boulevard de la Croisette, devant le Grand Hôtel, qui mixe à mon esprit l'architecture légère de la Villa Savoye avec le charme d'une petite boulangerie de campagne emplie des teintes propres à la marque Grey Goose.

Nous sommes accueillis par de charmantes hôtesses qui nous distribuent 3 cartons chacun pour déguster des cocktails uniques. On traverse le petit corridor qui débouche sur un bar noir de monde.


On s'empresse de faire la queue comme des assoiffés et on décortique la carte. Parmi les 4 cocktails proposés, notre coeur penche pour commencer vers l'Artisan et le Cosmo.


Une fois la commande effectuée, on admire le professionnalisme d'une des barmaids, alias Aurélie, qui nous fait son show de jongleries très apprécié du public.



Concernant la déco, rien à dire, tout est fait pour rappeler l'univers du blé et de la distillerie, jusqu'à la délicate odeur du fût de chêne et du levurage. Ce n'est pas une blague, c'était l'odeur très caractéristique des caves à vin ! Vous voyez peut-être maintenant le rapport entre le pain et la vodka. En effet la prestigieuse et raffinée Grey Goose est une vodka Française originaire de Cognac et fabriquée à partir de distillat de blé.



Une fois servis, on va s'asseoir dans les sofas, sur le son du DJ set de Cassius de chez Ed Banger. Un peu de deep, trans, dubstep et autres styles électro, mes oreilles se sont fait plaisir, je vous le dis !

Tous nos sens étaient en éveil, même le goût avec les délicats petits pains qui s'accordent merveilleusement bien avec les liqueurs.


Fan de cette expérience, malgré la fatigue qui se faisait ressentir, on s'offre une seconde tournée avec les mêmes breuvages. Puis enfin la troisième avec un pétillant et rafraîchissant Fizz.
Un petit peu dans les nuages, on ne s'était même pas rendus compte que les Justice en personne étaient venus soutenir leurs copains (même label).


Malheureusement, nous ne sommes qu'étudiants nous ! Les partiels approchant, nous avons dû rentrer, mais avec plein de souvenirs en tête...

Merci à Grey Goose pour cet accueil chaleureux. A très vite !

Les recettes Grey Goose
L'Artisan
Vodka Grey Goose
Vermouth NOILLY PRAT ambré
Liqueur BENEDICTINE Single Cask
Touche de Vétivier
Cosmopolitan
Vodka Grey Goose
Triple sec
Cordial de citron vert
Jus de Cranberry
Dry Martini
Vodka Grey Goose
Vermouth NOILLY PRAT Original Dry
Servi en fontaine à absinthe

Fizz
Vodka Grey Goose
   Liqueur de Sureau SAINT-GERMAIN
Jus de citron frais
Eau pétillante
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé ! 


Nicolas-F



dimanche 18 mai 2014

Festival de Cannes 2014 : Saint Laurent


La montée des marches est l'évènement le plus prestigieux qu'il est donné de faire pendant le Festival de Cannes. Cette année, la ville de Cannes m'a permis d'assister à la projection officielle du film de Bertrand Bonello : Saint Laurent, en me tirant au sort parmi les résidents inscrits.


J'ai choisi pour assister à cette séance mon amie Margaux, qui n'a jamais eu l'occasion de fouler le tapis rouge et qui par sa famille est très liée à l'histoire de YSL. C'est donc sur notre 31, que nous nous sommes rendus à cet évènement fabuleux. Un soleil de plomb, pas un seul nuage (les journées du festival sont réputées pour être entrecoupées d'épisodes pluvieux...). La ville était bondée, on se fraye un chemin jusqu'à l'accès des marches. Mieux vaut arriver en avance, car par expérience, la place n'est pas garantie, priorité aux célébrités.

Quelques selfies sur le tapis rouge, puis on monte s'installer dans la salle.
Puis on observe sur l'écran géant du Grand Théâtre Lumière la montée des stars, on s'adonne alors à un jeu de critiques :
— Tu as vu, elle a une robe verte Léa Seydoux.
— Ça porte malheur au cinéma, non ?
— Oh! Eva Longoria, qu'est-ce qu'elle est belle, ça fait quelques années qu'on l'a pas vu ici.
— Par contre elle prend un peu trop son temps...
— Magnifique brushing et son maquillage est irréprochable à celle là, mais qui est-ce ?
— Ah ben en fait c'était pas une actrice, regarde elle vient s'installer à côté de nous.

Une fois tous les people confortablement installés, la séance commence avec le générique du festival sur l'emblématique Aquarium de Camille Saint-Saëns. Silence, ça commence, c'est parti pour 2h30 de film.



Je n'ai pas vu Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, sorti quelques mois plus tôt. Je ne peux donc pas faire de comparaison et d'après ce que j'ai entendu dire il n'y a pas matière à s'adonner à cet exercice.
Je vais tenter de vous dépeindre brièvement mes impressions.

Nous sommes tout de suite immergés dans l'univers des années 60-70 peu après la création de la célèbre Robe Mondrian. Le décor est on ne peut mieux vintage, dans l'esprit pop-art avec cette volonté de renaissance post guerre bercée par la nostalgie du "plus jamais ça" qui avait échoué...
On est en pleine révolution culturelle, avec l'émergence des années Disco, Mai 68, la naissance de Chez Régine...

Saint Laurent va être un des acteurs majeurs de ces folles années, où la liberté prend le pas sur les bonnes moeurs d'un autre temps.  On verra notamment son choix d'émanciper la femme en modernisant sa garde robe, ainsi que sa boutique de prêt-à-porter : Saint Laurent Rive Gauche qui brise une fois de plus les codes.

D'autre part Bonello ne s'attarde pas trop sur la technique et le génie créatif, mais plutôt sur le profil psychologique du protagoniste. Par le jeu exceptionnel de Gaspard Ulliel, on oublie l'acteur pour se concentrer sur le jeune créateur perdu entre son intelligence, ses sentiments et ses démons. Le film est rythmé d'ellipses et de flashbacks, à la manière de Proust, où tout souvenir se manifeste dans l'instant présent. Du maroc à Paris, pendant que l'homme d'affaire Pierre Bergé (Jeremie Renier) semble se soucier plus de son portefeuilles et de son propre coeur, Yves s'amuse et s'évade. On le voit progressivement plonger dans l'alcool, la drogue et le libertinage. De cet épisode nait une histoire d'amour entre lui et l'amant morbide de Karl Lagerfeld : Jacques de Bascher (Louis Garrel). Il est fréquent d'aimer ceux qui nous détruisent...

Mais la beauté du film est cette association bien réelle entre drogues et intelligence, comme un outil pour s'abrutir et se mettre au niveau d'autrui. C'est le prétexte du génie pour expliquer son talent. Il s'agit d'une manière de se déshiniber, de lutter contre ses blocages et ses souffrances pour au final s'auto-détruire.

Par chance, il était bien entouré, entre son amie et mannequin Loulou De la Falaise (Léa Seydoux) et sa directrice de studio Anne-Marie Muñoz (Amira Casar), elles le comprennent et l'accompagnent quand Bergé l'abandonne et lui ajoute une pression. Malgré l'absence de long dialogue entre lui et ses fidèles amies on ressent cette proximité.

Le film se clôture entre passé (Il essaye), présent (YSL) et futur (Il est Seul) sublimé par son célèbre Ballets Russes...


On ne connaitra donc jamais la véritable histoire d'amour entre Yves et Bergé, mais une chose est sure, c'est que le film de Bonello est pour moi un défilé des réminiscences d'un génie créateur, un chef d'oeuvre.

En espérant qu'il obtienne une distinction, on se donne rendez-vous le 1er octobre 2014 pour sa sortie en salles.

Nicolas-F

samedi 17 mai 2014

Avant-Première : Citroën C4 Cactus

Dans le cadre fantastique de l’hippodrome de la Côte d’Azur, à l’occasion de la 4ème édition de l’AutoShow Nice-Matin, j’ai eu l’honneur d’être invité en avant première, à la présentation exclusive  de la dernière née de la marque aux chevrons : La Citroën C4 Cactus.



On nous accueille avec un petit apéro. Tous les représentants Citroën Côte d’Azur sont là. On nous invite à prendre place dans les tribunes. Une fois tout le monde installé, le responsable du pôle régional Christophe Nobis prend la parole accompagné des directeurs d’Antibes et Cannes.

 
Il nous dépeint succinctement la nouvelle berline comme une alliance entre simplicité et technologie, associant l’utile à l’agréable. Le but était de créer une voiture « facile à vivre », sur la base du « partage et de la convivialité », avec notamment le retour de la « DS banquette » à l’avant, le toit panoramique et l’écran tactile multimédia embarqué. Par ailleurs, la C4 Cactus est à l’écoute de son époque, avec « joie et optimisme », dans un esprit écologique et économique.  Elle fait moins d’une tonne, et sa principale innovation est la technologie Airbump®.


On met un terme au suspens, la musique Happy retentit et commence l’arrivée de la vedette précédée d’une emblématique 2CV. On découvre enfin la Cactus qui s’arrête sur le stand.
On ne peut qu’admirer dans un premier temps la custode et le pavillon flottant permettant de se situer à la croisée entre le SUV et la citadine sans oublier l’Airbump® qui habille cette voiture d’une originalité sans précédent.


C’est alors que tout le monde se jette sur ce nouveau bijou, pas facile de se frayer un chemin… Mieux vaut d’abord se restaurer autour de la paëlla qu’on nous a préparée pour l’occasion, avant d’aller l’observer sous toutes ses coutures.


Je commence alors à tester les revêtements soft touch constitués de bulles d’air apportant souplesse et protection à la carrosserie latérale, au coffre et aux phares à la manière des coques iPhones.




Par ailleurs, à l’extérieur on ne peut être insensible aux barres de toit qui renforcent l’allure, et qui se montreront très pratiques pour le tourisme. La signature lumineuse est soignée par la présence de feux diurnes à led complétés des feux arrière à effet 3D. Enfin une griffe est judicieusement mise en avant à la manière d’une bague traversant la custode en reliant les vitres teintées des passagers au pare-brise arrière.


En ce qui concerne l’intérieur, là encore, on bouscule les codes.
A l’arrière, rien d’exceptionnel, si ce n’est les vide-poches qui se montreront très pratiques, les enfants auront leurs boites à trésor personnelles. On aperçoit aussi des vitres arrières à entrebâillement. Enfin il fallait apparemment choisir entre la taille du coffre (358L) et les genoux, c’est donc le coffre qui a été privilégié.


Concernant l’avant, c’est là qu’on note la volonté de proposer un habitacle soigné digne des allemandes, avec un esthétisme qui rappelle les malles de voyage Vuitton. Exit les poignées de portes, une sangle permettra de refermer les portières. La boite à gants, est ingénieusement intégrée et spacieuse, (l’Airbag du passager étant déporté dans le pavillon). Le design est épuré, avec des écrans façon tablette tactile pour désencombrer l’espace. La tablette de 7” sera 100% compatible avec les smartphones.
Par contre, pas moyen de savoir s’il prend en charge le fameux CarPlay d’Apple qui a fait tant de bruit au salon de Genève. On m’a assuré que Citroën a insisté sur le lien smartphone-tablette, donc peut-être… (Quoiqu’il en soit, CarPlay n’est pas forcément utile, si le logiciel constructeur est abouti). Enfin, le lien entre le passager et le conducteur n’est plus rompu, c’est l’effet “DS banquette” pour plus de convivialité.


Pour terminer, coté motorisation, nous étions ici en présence d’un Diesel E-HDI 92, 4CV avec boîte pilotée 6 rapports avec la technologie EasyPush supprimant le levier de vitesse (à noter qu’avec le pilotage manuel vous devrez oublier l’esprit sofa à l’avant). Les nouveaux moteurs Citroën sont exemplaires concernant l’environnement, le modèle présenté à une consommation mixte de 3,5L au 100 pour seulement 92g/km de CO2.


Cette voiture réserve encore plein de surprises à découvrir sur le site C4 Cactus, personnellement je regrette juste qu’il y ait tant de plastique, mais écologie et économie oblige, cela se comprend. Reste à voir si elle aura une durée de vie aussi grande que la deudeuch.


Voilà, j’espère qu’elle vous plaira, les designers Français regorgent encore de plein d’idées et d’audace, en espérant que cela apporte un vent positif au marché de l’automobile. Et un grand merci à Citroën et à l’équipe Côte d’azur pour cette présentation. 

Nicolas-F